Mission de recertification des médecins-Exercer une médecine de qualité grâce à des connaissances et des compétences entretenues. Ministère des solidarités et de la santé/Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, nov. 2018
Le Professeur Serge Uzan, doyen honoraire de la Faculté de médecine Sorbonne Université, a été chargé d'une mission visant à définir une procédure pour l'actualisation régulière des compétences des médecins.
La démarche de Recertification des Médecins s’inscrit dans l’axe « amélioration de la formation et de la qualité de vie des acteurs de santé ».
La mise à jour constante des connaissances et des compétences est un objectif qui a toujours été présent à l’esprit des médecins et plus généralement de tous les soignants.
Rappelons d’ailleurs que cette démarche figure en toutes lettres dans l’article 11 du code de déontologie.
Il faut ajouter la phrase de Louis Porte : « La pratique Médicale est une compétence et conscience rencontrant une confiance ».
Ce qu’il est convenu d’appeler « la vocation » reste la motivation essentielle des étudiants.
Mes nombreuses années en tant que médecin responsable d’équipe, enseignant, Doyen et Conseiller National de l’Ordre des Médecins, m’ont toujours conforté dans cette opinion.
L’air du temps à « la remise en cause » parfois même au dénigrement de cette magnifique profession, m’a convaincu d’accepter la mission de « piloter » la recertification des médecins, en ayant comme objectif de légitimer et de justifier la confiance qui leur est accordée par l’immense majorité de leurs patients.
Leur légitimé reposera sur la preuve de leur volonté de maintenir et d’améliorer leur niveau de professionnalisme en étant « recertifié » à intervalles réguliers.
Rappelons que, dès sa prise de fonction, la Ministre de la Santé avait abordé la question de la recertification des compétences en déclarant : « c’est un sujet éminemment complexe ; même l’Ordre qui l’a promue lors de la grande conférence de santé, n’avait pas idée de la façon de la mener de façon opérationnelle. Prenons le temps, arrêtons de nous fixer des deadlines que l’on ne tiendra pas ».
La Ministre ajoutait qu’elle avait une idée assez claire de l’économie du projet et de ce qu’il fallait éviter : « ma philosophie, c’est d’abord :
- qu’il est nécessaire de montrer qu’on s’informe et qu’on se forme tout au long de la vie
- qu’il ne faut pas construire une « usine à gaz » parce que nous avons besoin de rendre aux médecins du temps médical
- qu’il faut qu’elle (… la recertification) évalue bien ce qu’elle doit évaluer ».
Ce à quoi Patrick Bouet répondait que l’Ordre des Médecins qui avait promu le premier la recertification, souhaitait qu’elle constitue une mesure à type d’outils de dynamisation de carrière, et il ajoutait : « un professionnel qui maintient sa compétence et qui l’améliore, doit pouvoir en avoir un bénéfice dans sa carrière ».