ANFH BRETAGNE

« Agir pour l’attractivité des métiers en tension »

Soutenir l’apprentissage, encourager les innovations et collaborer avec les acteurs du territoire : autant de réponses apportées par l’ANFH Bretagne à l’enjeu de l’attractivité des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux. Le témoignage de son délégué régional : David Roussel.

« Depuis plusieurs années, à l’image de nombreuses régions, les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux bretons connaissent des difficultés de recrutement. L’attractivité des métiers en tension de la fonction publique hospitalière (FPH) et la fidélisation des personnels sont ainsi des enjeux majeurs pour l’avenir des établissements. Ces défis RH étaient au cœur de nos journées régionales en 2022, « C’est quoi une fonction publique hospitalière qui donne envie ? », et en 2023 « L’hospitalité en action : l’accueil des nouveaux arrivants ».

Aucune piste n’est écartée pour agir. La première réponse que nous apportons est notre contribution au développement de l'apprentissage dans la FPH qui est l’un des moyens d’attirer et de fidéliser les jeunes. Dès 2020, nous avons lancé une expérimentation de financement du Diplôme d’État d’Aide-Soignant en apprentissage en partenariat avec l’ARS Bretagne et la Fédération Hospitalière de France (FHF). Cette action conjointe vise à apporter un accompagnement renforcé de l’apprentissage par un financement de 15 000 € par apprenti exerçant dans un établissement de santé ou médico-social. En 2021, quand le décret a permis de rendre l’apprentissage éligible aux fonds de formation, les instances de l’ANFH Bretagne ont mobilisés des fonds mutualisés en complément des fonds nationaux pour accompagner ces nouvelles dispositions. En parallèle, nous finançons à 100%, sur les fonds mutualisés bretons, le soutien au développement des compétences des maîtres d’apprentissage, nous avons mis en place un partenariat avec l’ARS pour soutenir le métier d’AS dans le secteur médico-social et le Conseil Régional apporte une aide complémentaire de 5 000 € par apprenti pour les formations sanitaires et de 4 000 € par apprenti pour les formations sociales. Résultat : nous sommes passé de 25 nouveaux apprentis dans la FPH par an en 2020 à plus de 150 en 2023, principalement des aides soignants et des infirmiers mais aussi des éducateurs spécialisés, des kinésithérapeutes, des préparateurs en pharmacie…

« Repérer et valoriser les bonnes idées des établissements »

L’ANFH se donne aussi pour mission de repérer et de valoriser les bonnes idées issues des établissements afin de susciter l’émulation. Dans cette optique, notre deuxième réponse est de soutenir les innovations et les projets précurseurs de nos adhérents dans le cadre de notre dispositif FAR (Fonds d'accompagnement régional) porté par les instances de l’ANFH Bretagne. Parmi les projets sélectionnés, les CH de Paimpol et de Tréguier ont réalisé une action destinée à répondre au triple défi de l’attractivité, de la fidélisation et de la qualification. Réalisé en collaboration avec France Travail, ce projet visait à recruter des ASH et à leur proposer un parcours de formation comprenant une modalité reconnue depuis peu dans la Fonction publique : l’AFEST (Action de Formation En Situation de Travail). Augmentation du nombre de candidatures, ASH accompagnés via l’AFEST toujours en poste, reconnaissance des AS formatrices, gain de temps pour les évaluations ou le tutorat, meilleure qualité de la prise en charge… Le retour des établissements est positif.

Enfin, l’ANFH ne peut répondre seule à ces grands enjeux. C’est pour cela que nous collaborons à des travaux régionaux, que nous échangeons régulièrement avec l’ARS et plusieurs acteurs régionaux et que nous avons signé une convention de partenariat avec la FHF et France Travail. Cette convention a notamment pour objectifs d’apprendre à mieux se connaitre et d’encourager les innovations et les partenariats locaux, à l’instar du projet innovant pour les ASH cité précédemment. »