Publié le 19/01/2015
A LIRE AUSSI N°86
METIERS DE l’ANIMATION
Animateurs auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Fondation Mederic Alzheimer.
Réalisée en 2014, l’enquête de la Fondation s’inscrit dans la continuité des enquêtes métiers et apporte un éclairage sur l’utilité sociale de cette profession, son positionnement. Elle permet de comprendre les enjeux de la réflexion menée sur la spécificité de l’accompagnement des personnes atteintes de troubles cognitifs. Elle révèle que près de 69 % des animateurs en gérontologie ont suivi au cours de leur parcours une formation spécifique pour accompagner ces malades. Elle montre aussi que la quasi-totalité des animateurs (98 %) sont amenés à accompagner ce public. Bien que 57 % travaillent "souvent seuls", ils sont 71 % à déclarer participer à l’élaboration des projets de vie dans les établissements. 90 % estiment d’ailleurs avoir souvent ou toujours accès aux informations relatives aux habitudes de vie des personnes participant à leurs animations. 71 % des sondés déclarent aussi réaliser des animations avec l’aide des familles.
Panorama de l’animation sociale : Un mot, des réalités DRJSCS Rhône-Alpes.
Résultats d’une enquête pendant 3 ans auprès des employeurs et des professionnels ainsi qu’une observation de leurs pratiques et discours, ce rapport est élaboré essentiellement à partir de l'ensemble des matériaux récoltés et de l’analyse de ces données. Les paroles des professionnels sont restituées en italique et entre «parenthèses », elles sont reprises des verbatim des différents entretiens. Elles viennent soutenir ou compléter l’analyse des questionnaires. Les regroupements par secteur d’activités proviennent d’une analyse des entretiens de professionnels œuvrant dans ces secteurs. Nous avons également mis en perspective des éléments d’ordre juridique et réglementaire, apporté l’éclairage d’écrits divers afin de resituer ce travail dans une réflexion plus large concernant l’animation, son ancrage dans l’éducation populaire et/ou le travail social afin d’ouvrir la réflexion et de susciter l’échange et le débat.
EUROPE : SYSTEMES DE FORMATION
Le défi de la validation: l’Europe en passe de reconnaître toutes les formes d’apprentissage ? CEDEFOP (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle). Le centre européen publie la cinquième mise à jour de son "inventaire européen de l'apprentissage non formel et informel" dans 33 pays d’Europe (les 28 pays de l’Union européenne ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse et la Turquie). Il montre que, malgré la complexité de la tâche, les stratégies et la législation en matière de validation progressent lentement mais sûrement. Pour autant, de nombreux aspects restent à améliorer, en particulier la fiabilité des informations sur le recours aux dispositifs de validation et sur leur utilisation. Le centre souligne notamment qu’il convient d’approfondir le débat sur les savoirs et compétences spécifiques exigés des professionnels de la validation, en particulier des évaluateurs et qu’un « diplôme serait utile pour les professionnels de la validation ».
Cadres de certifications: influence croissante, obstacles persistants. CEDEFOP. (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle). Le CEC est un cadre de référence commun permettant aux pays européens d’établir un lien entre leurs systèmes de certification. Les premiers travaux sur le cadre européen des certifications (CEC) ont débuté il y a 10 ans, à l’automne 2004. Impulsés pour partie par cette initiative, les cadres de certifications font désormais partie intégrante de la quasi-totalité des systèmes d’éducation et de formation en Europe. Entre septembre 2009 et novembre 2014, 26 pays ont présenté des rapports de référencement montrant les articulations de leur CNC (cadre national de certifications) avec le CEC (cadre européen des certifications) ; les autres pays devraient remettre le leur en 2015, ce qui marquera l’achèvement de la première phase du processus de mise en correspondance avec le CEC. Le CEDEFOP souligne que "des défis subsistent», et que « les cadres de certifications jouent un rôle encore modeste, mais qui va prendre de l’importance en faveur de la transparence et de la reconnaissance mutuelle des certifications.
APPRENTISSAGE
L’apprentissage au service de l’emploi. CAE (Conseil d’Analyse économique).
Cette note plaide pour une réforme en profondeur de la formation professionnelle en alternance – apprentissage et contrats de professionnalisation. Les auteurs soulignent le dysfonctionnement du système français dans son financement, sa gouvernance, son offre de formations. Ils pointent également l’inadéquation des incitations des différents acteurs au regard de l’objectif d’insertion professionnelle de ceux qui ont le plus besoin de formations qualifiantes adaptées aux emplois d’aujourd’hui et de demain. Finalement, ils proposent quatre pistes pour converger vers un système plus simple, plus transparent et plus efficace.
- Recommandation 1. Fusionner l’apprentissage et le contrat de professionnalisation ; unifier leurs financements en une subvention unique modulée en fonction des niveaux de diplôme ; simplifier la collecte en substituant les URSSAF aux OCTA.
- Recommandation 2. Instaurer un système unique de certification des formations en alternance via des agences commanditées par une commission nationale réunissant toutes les parties prenantes (branches professionnelles, Éducation nationale, ministère du Travail, experts indépendants).
- Recommandation 3. Moduler les subventions à l’alternance en fonction du diplôme de l’alternant ; moduler les contributions des entreprises à l’alternance en fonction du devenir de leurs alternants.
- Recommandation 4. Concentrer sur l’apprentissage et le pré-apprentissage les moyens publics en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes peu qualifiés. Ajuster les incitations des différents acteurs de l’orientation en faveur de ce dispositif. Réduire la part des matières académiques dans les diplômes de CAP et promouvoir le tutorat des apprentis.
PRISE EN CHARGE DES PARENTS DEPENDANTS
Les ménages aisés envisageraient plus souvent de déléguer la prise en charge de leur proche parent dépendant. DREES.
Selon le Baromètre d'opinion de la Drees, qu’il s’agisse du mode de prise en charge des personnes âgées dépendantes ou du financement de cette prise en charge, l’opinion des Français interrogés en 2013 est très nettement liée au niveau de vie. Si l’un de leurs proches parents devenait dépendant, huit enquêtés sur dix souhaiteraient le maintenir à domicile. Mais cette opinion très majoritaire masque des différences selon que
l’enquêté appartient aux personnes les plus aisées (les 20 % les plus riches) ou aux personnes aux revenus les plus faibles (les 20 % les moins riches). En effet, parmi les plus aisés, 23 % des enquêtés envisageraient un placement de leur proche dépendant en établissement, alors qu’ils ne seraient que 14 % parmi les moins aisés. Plus largement, parmi les plus aisées, six personnes sur dix envisageraient de déléguer la prise en charge de leur proche, soit en ayant recours à une institution, soit en finançant des aides à domicile, alors que parmi les moins aisées, trois personnes sur dix envisageraient ces solutions.
FIN DE VIE ET PRECARITE
Fin de vie et précarités : six parcours pour mieux connaître la réalité et comprendre les enjeux de la fin de vie des personnes en situation de précarité en France. ONFV (Observatoire national de la fin de vie).
Ce rapport livre les conclusions d'une année de travail de l’observatoire sur la fin de vie et la précarité. En ressortent des parcours variés, marqués par un système cloisonné et vraisemblablement peu réfléchi. 28 ans, c’est en moyenne la différence d’espérance de vie sur la période 2008-2010 entre les personnes sans domicile d’extrême précarité et la population générale. À travers des trajectoires de vie et des parcours de santé, le rapport montre également un décalage entre "âge biologique et âge biographique" : un vieillissement précoce peu pris en compte par les dispositifs d’accueil et l’absence de donnée nationale sur le grand nombre de personnes sans ressources ni famille inhumées par les collectivités territoriales. Face à cette triste réalité, l’ONFV formule 10 préconisations.
ARRETS MALADIE EN SECTEUR PRIVE
L’effet du délai de carence sur le recours aux arrêts maladie des salariés du secteur privé. DREES.
En cas d’arrêt maladie, les salariés du secteur privé perçoivent des indemnités journalières versées par la sécurité sociale au terme d’un délai de carence de 3 jours. Néanmoins, deux tiers d’entre eux sont protégés contre la perte de revenu induite par le délai de carence parle biais de la prévoyance d’entreprise. Cette étude évalue l’effet incitatif du délai de carence sur le recours aux arrêts maladie des salariés du secteur privé. Elle mobilise les volets employeurs et salariés de l’enquête Protection sociale complémentaire d’entreprise de 2009. Elle exploite les disparités de couverture durant le délai de carence pour estimer l’effet propre du délai de carence sur les comportements de recours aux arrêts maladie des salariés de plus de 5 ans d’ancienneté à état de santé et conditions de travail équivalents. Les résultats indiquent que les salariés couverts durant le délai de carence n’ont pas de probabilité plus élevée d’avoir un arrêt dans l’année, mais ont des durées totales d’arrêt maladie significativement plus courtes.
SANTE EN PRISON
Prison : quelle place pour la promotion de la santé ? INPES.
Le dossier central de ce numéro est consacré à la santé en milieu pénitentiaire. Ce dossier a pour objectif de mieux faire connaître le milieu de la détention et les enjeux de santé qui s’y rattachent. Il analyse comment concrètement sont mises en place des actions de promotion de la santé pour les personnes détenues. Une série d’entretiens permet d’accéder au travail effectué sur le terrain, à l’établissement pénitentiaire de Poissy, à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (sur les nurseries en milieu pénitentiaire). Le dossier comprend des ressources documentaires sur le sujet.