Rapport sur la prévention et la lutte contre la radicalisation des agents exerçant au sein des établissements de santé. Ministère des Solidarités et de la santé, mars 2022
Fruit de la mission confiée par le ministre au Dr Patrick Pelloux en mars 2021, ce rapport formule dix-neuf recommandations à même de poursuivre les initiatives déjà engagées par les pouvoir publics en matière de lutte contre la radicalisation en établissement de santé, et vise aussi à promouvoir des actions de formation et de sensibilisation à cette thématique, d’accentuer le dialogue au sein des équipes et de définir une gouvernance territoriale de lutte contre la radicalisation.
Au-delà de son rapport, dont le ministre a salué la pertinence et confirmé l’intérêt d’en étudier les propositions, la mission du Dr Pelloux a été menée avec un fil rouge : le renforcement des dispositifs de prévention et de lutte contre la radicalisation au sein des hôpitaux publics, déjà engagés depuis plusieurs années par le Gouvernement.
La mission a étudié le cadre administratif existant et s’est appuyée sur l’audition de plus de 70 représentants du secteur dans l’objectif d’identifier les bonnes pratiques existantes et de proposer une série de recommandations complémentaires, facilement transposables aux structures médico-sociales et aux cliniques.
Si le périmètre de la mission a retenu les cas de radicalisation, entendus comme des velléités de violence liées à une idéologie extrémiste, elle s’est intéressée également aux signaux plus faibles de rupture du vivre-ensemble, à savoir les atteintes à la laïcité et aux principes du service public ainsi que les actes de prosélytisme. Ces derniers ont fait l’objet de nombreux témoignages mais les cas de radicalisation au sens strict demeurent très faibles à l’hôpital, à savoir quelques dizaines recensées sur environ un million d’agents publics.