Universitarisation des formations en santé : lancement du comité de pilotage
A l’occasion de la remise du rapport réalisé par Stéphane Le Bouler, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ont lancé le comité de suivi du processus d’universitarisation des formations en santé le 14 mars 2018 .
Lancée par les ministres l’été dernier (Cf. article du 04.09.2017), la mission de M. Le Bouler était de relancer la concertation avec l’ensemble des acteurs (acteurs, étudiants, formateurs, universités, professionnels, collectivités territoriales).
Son travail a permis d’articuler les évolutions nécessaires autour de 4 axes de réforme :
- Repenser l’interprofessionnalité
- Promouvoir la recherche
- Créer de nouveaux parcours étudiants
- Promouvoir les initiatives territoriale.
Actuellement, les 25 formations aux métiers de santé sont organisées dans des lycées, des écoles, des instituts, à l’université, sans lien réel entre elles, sans guère de mutualisation, et avec très peu d’accès à une activité de recherche.
Le but du Gouvernement est que l’inclusion de ces formations dans l’université permette le développement de la recherche, par exemple en sciences infirmières, en réadaptation et en maïeutique. Il s’agit de faire en sorte que les étudiants en santé puissent apprendre à coopérer dès les bancs de l’université et bénéficient des mêmes droits et des mêmes services que les étudiants inscrits dans un cursus LMD.
Le Gouvernement estime que, si plusieurs initiatives ont vu le jour grâce à la mobilisation d’acteurs locaux, l’universitarisation est loin d’être uniforme, tant dans les formations concernées et que dans les modalités choisies.
5 premiers objectifs prioritaires ont été arrêtés :
- la simplification des modalités d’admission dans les formations,
- la possibilité de recruter des enseignants-chercheurs en maïeutique, soins infirmiers, et réadaptation, l’établissement d’un cadre national simplifiant les relations institutionnelles et financières entre régions, instituts de formation et universités,
- la mise en œuvre de formations aux nouveaux métiers en débutant par les pratiques avancées infirmières dès la rentrée 2018,
- la reprise d’une réflexion sur les référentiels incluant des temps de formation communs à plusieurs filières comme cela va se faire dans le cadre du service sanitaire.
Le rôle du comité de suivi, dont un retour est attendu en mai 2018, est d’impulser une nouvelle dynamique, en coopération avec les acteurs de la santé, pour que l’universitarisation puisse devenir opérationnelle dans toutes les formations, sur l’ensemble du territoire, à compter des rentrées 2018 et 2019.