L’ANFH organise une journée de séminaire consacrée aux violences intra-familiales :
Les actions locales permettant une meilleure prise en charge des victimes … et des auteurs
Le mardi 7 juin 2022
Au Muséum STELLA MATUTINA - Piton Saint-Leu
Une action de l’ANFH qui s’inscrit dans un cadre national
Dans le cadre de l’accompagnement du 5ème plan de lutte contre les violences faites aux femmes 2017-2019, former les personnels des secteurs accueillant des enfants à la prévention, à la détection et à la prise en charge des cas de violences intrafamiliales infligées aux enfants apparaît comme une nécessité.
Cette action, initiée par l’ANFH dans le cadre du plan de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016) qui prévoyait un renforcement de l’organisation de l’action publique et la mobilisation de la société face à ces violences, s’inscrit dans la stratégie nationale de santé.
Malgré les plans, la situation demeure très préoccupante
Chaque année en moyenne 223 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences conjugales dans ses formes les plus graves (violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint).
En 2020 : [1]
102 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire
23 hommes ont été tués par leur partenaire ou ex-partenaire
14 enfants mineurs sont décédés, tués par un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.
C’est d’abord vers les professionnels de santé que se tournent les victimes.
Dans ce contexte, les professionnels des établissements de santé ou des structures sociales de la FPH peuvent avoir un rôle important dans le repérage, l’accompagnement, le signalement et la protection de ces victimes.
Une formation spécifique des professionnels de la FPH peut donc contribuer aux objectifs définis par le gouvernement tant pour les adultes victimes de violence que pour l’enfance en danger.
Depuis plusieurs années, l’ANFH intervient dans la formation des équipes hospitalières afin de renforcer les compétences des personnels dans la détection, la prise en charge, l’accompagnement des victimes dans un contexte multi-partenarial. Ainsi, depuis 3 ans, ce ne sont pas moins de 250 personnels des hôpitaux qui ont été sensibilisés, formés, à l’accueil des victimes : Professionnels soignants, paramédicaux et médicaux, notamment des services d’urgence, unités médico-judiciaires, de gynécologie-obstétrique, des unités d’interruption volontaire de grossesse (IVG), des services de pédiatrie et de prise en charge des adolescents, des services de chirurgie orthopédique dans les établissements de santé.
Après trois années de formation en milieu hospitalier sur ce thème, il apparaissait opportun d’organiser une journée entièrement dédié à cette thématique en réunissant des acteurs, publics et privés qui interviennent dans ce champ le mardi 7 juin 2022 à l’auditorium de Stella Matutina. Ainsi, plus de 170 personnes seront présentes pour échanger et débattre aux côtés des hospitaliers : les représentant du tribunal judiciaire, de la gendarmerie, du département, des services sociaux des communes, et bien sûr le réseau associatif qui est très mobilisé sur ce sujet ;
Cette journée permettra de poser le cadre des enjeux et des dispositifs en œuvre sur cette thématique et d’échanger les partenariats en place, notamment pour ce qui relève des hôpitaux, souvent en première ligne dans l’accueil des victimes.
Objectifs de la journée :
- Mieux connaitre les acteurs et dispositifs locaux afin d'améliorer le repérage et la prise en charge des victimes
- Connaître les modalités de prise en charge juridique et pluridisciplinaire des victimes.
- Renforcer le partenariat Hôpital - Justice
De nombreux projets sont aujourd’hui en place afin d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement des victimes (et des auteurs), notamment des conventions de partenariat ville-hôpital, souhaitons que cette journée permette d’améliorer la connaissance des acteurs et l’efficacité des dispositifs afin de lutter contre cette situation inquiétante.
[1] Source : « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2020 », ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes.