Modalités de création d’une sixième année de formation en sciences maïeutiques. IGAS/IGESR, juillet 2022 (rendu public en janvier 2023)
L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) ont conduit, au cours du premier semestre 2022, une mission portant sur les modalités de mise en œuvre d’une sixième année de formation initiale en maïeutique. Le rapport précise les objectifs et les conditions de réussite de cette évolution majeure de la formation des sages-femmes tout en déterminant les contours du futur cursus, sous la forme de 20 recommandations.
La mission a accordé une large place à l’écoute des parties prenantes, en conduisant de très nombreux entretiens et en réalisant plusieurs déplacements dans des territoires urbains et ruraux. Elle a notamment échangé avec une centaine de sages-femmes exerçant à l’hôpital, en libéral ou dans un service de protection maternelle et infantile (PMI), ainsi que des enseignantes et des étudiantes. Elle a par ailleurs adressé à l’ensemble des structures de formation un questionnaire dont le taux de réponse a été élevé.
Cette création d’une sixième année, qui ne doit pas se limiter au simple ajout d’une année supplémentaire, mais permettre une refonte complète du cursus, fait l’objet d’un consensus au sein de la profession. Il s’agit d’améliorer les conditions d’études et de vie des étudiantes mais également de mieux adapter le contenu de la formation à l’élargissement des compétences des sages-femmes.
La mission préconise que cette sixième année prenne la forme d’un troisième cycle court, sur le modèle des autres formations médicales en six ans (odontologie et pharmacie), qui sera consacré à la pratique clinique avec un temps de stage au moins égal à six mois, et à la poursuite d’un travail de recherche, concrétisé par la soutenance d’une thèse d’exercice et sanctionné par l’obtention du titre de docteur en sciences maïeutiques.
Plusieurs conditions de réussite sont identifiées, au premier rang desquelles figurent l’amélioration de l’encadrement des stages et l’intégration universitaire de toutes les écoles.