Nouvelle offre QVT : une « boîte à outils » au service de la qualité de vie au travail

Depuis fin juin 2022, l’ensemble des délégations ANFH pourront proposer aux établissements adhérents une offre de services en matière de qualité de vie au travail (QVT). Conçue comme une véritable boîte à outils, cette nouvelle offre entend répondre aux besoins des établissements et de leurs équipes. Objectif : améliorer les conditions de travail et, finalement, la qualité de la prise en charge des patients ou personnes accompagnées. Bruno Jan, délégué ANFH Rhône, revient sur le contenu de cet accompagnement multisupports très complet.

Thème investi depuis longtemps par l’ANFH, la qualité de vie au travail est aujourd’hui au cœur de son projet stratégique 2020-2023. « La QVT a pris une importance croissante dans le secteur sanitaire et médico-social depuis une quinzaine d’années, et nos engagements répondent à cette préoccupation, détaille Bruno Jan, délégué ANFH Rhône. Le sujet s’inscrit dans nos objectifs de soutien à la politique des ressources humaines des établissements et nous a conduits à renforcer notre offre QVT, qui ne se résume pas à la seule prévention des risques psycho-sociaux (RPS), même si celle-ci est importante. »

Depuis 2021, un groupe de travail « QVT », composé de six personnes référentes sur le sujet [ Conseillères en formation : Catherine Ruiz (Poitou), Aube Grosset (Champagne Ardennes), Jenna Saychanh (PACA), Margaux Capello (PACA) ; délégués : Isabelle Descamps (Limousin), Bruno Jan (Rhône) ]., s’est ainsi réuni régulièrement pour élaborer de nouveaux outils.
Objectif : proposer, pour l’ensemble des régions, des modules de formation, des ressources documentaires, un webinaire de sensibilisation autour de la QVT et un accompagnement adaptés aux besoins actuels des établissements et de leurs agents, pour agir sur les multiples champs de la QVT.

Des actions accessibles à toutes les délégations

« Jusqu’à présent, beaucoup de délégations avaient créé leur propre offre d’accompagnement et de formation, ou travaillé sur des chantiers particuliers, en lien avec les besoins et les opportunités de leur territoire, explique Bruno Jan. La délégation Rhône s’est concentrée par exemple sur les RPS, tandis que la délégation Limousin a permis à ses adhérents de bénéficier de l’accompagnement de préventeurs. La région PACA, quant à elle, a élaboré un baromètre social, outil permettant de recueillir la perception et le ressenti des agents sur les conditions de travail. »

Dans ce contexte, le rôle du groupe de travail a consisté à identifier et valoriser les bonnes pratiques déjà existantes dans les délégations, dans une optique de mutualisation. « Partant de là, nous avons réfléchi à une offre complémentaire en nous basant sur le référentiel de la boussole QVT mise au point par l’ANACT et la HAS. Cela nous a conduits à restructurer la rubrique QVT de notre site, enrichie de nombreux outils différents. » Au menu, des capsules pédagogiques sous forme de vidéos et des publications ressources à télécharger. Un digital learning, abordant la méthodologie à suivre pour mener un projet de qualité de vie au travail et donnant des exemples d’actions, est également accessible via la plateforme LMS de l’ANFH.

Sensibiliser, diagnostiquer, agir

Après un premier volet de sensibilisation, le deuxième volet, à visée exploratoire, a pour but de donner aux établissements des repères qualitatifs et quantitatifs sur la qualité de vie au travail. Une plateforme en ligne permet à chaque établissement adhérent de diligenter sa propre enquête sociale – ou « baromètre social » – auprès de ses agents, avec un anonymat totalement garanti, afin de recueillir leurs perceptions et ressentis liés aux conditions de travail. Les résultats, après analyse, peuvent permettre de requestionner la politique QVT existante, pour en conserver les acquis positifs et la faire évoluer sur d’autres points.

Vient ensuite le troisième volet, avec tout d’abord un « diagnostic » basé sur les éléments récoltés lors de l’enquête, complétés au besoin par d’autres informations contenues, par exemple, dans les bilans sociaux de l’établissement. Il s’agit de définir, avec l’aide d’un prestataire, les champs prioritaires sur lesquels la structure souhaite intervenir prioritairement en matière de QVT. « Chaque établissement pourra définir, en lien avec les partenaires sociaux, trois à quatre grands domaines d’action qui seront le fil rouge de sa politique QVT. Il pourra s’agir de chantiers déjà engagés et qu’il convient de poursuivre, mais aussi de nouvelles thématiques qui pourront émerger à cette étape » précise Bruno Jan.

La démarche se poursuit sous forme de formation-action ou d’actions-flash thématiques. Elle consiste à définir les mesures à lancer et les conditions de réalisation de tout ou partie de la politique QVT. Un prestataire intervient pour transférer à l’établissement les compétences nécessaires à la mise en place de ces mesures. « Notre but est de faire en sorte que cette politique puisse être ensuite développée en autonomie par nos adhérents et se traduise dans la vie quotidienne d’un établissement, d’un pôle, d’un service... Les thèmes abordés sont très variés, à l’image des besoins des établissements : attractivité et fidélisation, accueil et suivi des nouveaux arrivants, mise en place du télétravail, pratiques managériales, etc. »

Un objectif d’appropriation par les établissements et les GHT

Enfin, la nouvelle offre de formation permet d’aborder les aspects juridiques et réglementaires liés à l’élaboration du DUERP ou du Papripact. « Globalement, notre nouvelle offre permet d’aborder l’ensemble des sujets inhérents à la qualité de vie et aux conditions de travail (QVCT), qui recouvre des champs très variés : logistique, organisation, matériel, employabilité, autonomie dans le travail, travail d’équipe, égalité des chances… » En raison de cette variété de sujets, cette offre peut aussi fonctionner en complémentarité avec d’autres dispositifs, comme ceux dédiés à la seconde partie de carrière ou à l’égalité professionnelle. « Chaque établissement – ou groupe d’établissements en direction commune, par exemple – pourra s’emparer de la ou des thématiques qui lui semblent les plus importantes à développer, conclut Bruno Jan. Comme pour toute offre de services de l’ANFH, cet aspect de “sur-mesure” nous a guidés dans la construction des nouveaux outils proposés. »

« Faire en sorte que la politique QVT puisse être développée en autonomie par les adhérents »

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