Les Français et le numérique en santé. Ministère du travail, de la santé et des solidarités, janvier 2024
Confiance et utilisation du numérique en santé, sécurité des données de santé, retours d’expérience de Mon Espace Santé… afin de mieux déceler les habitudes et les freins des Français en matière de numérique en santé, la Délégation au Numérique en Santé (DNS) a mené, avec Verian (ex Kantar Public) et Harris Interactive, une vaste enquête qualitative et quantitative auprès d’un échantillon représentatif de 2 032 français intitulée « Les Français et le numérique en Santé ».
À cette occasion, la DNS est revenue sur les leviers identifiés afin de continuer à développer les usages du numérique en santé, dans un cadre éthique et inclusif.
Les Français utilisent de plus en plus le numérique en santé
Aujourd’hui 90% des Français ont déjà eu recours à au moins un outil / service numérique en santé.
Ils sont 74% à considérer que le développement du numérique en santé aura un effet positif sur la coordination des différents praticiens dans le suivi du dossier médical des patients.
Néanmoins, des inquiétudes demeurent, notamment en raison du risque de déshumanisation des soins et de l’égalité d’accès à tous les services.
Les Français et leurs données de santé
86% des Français considèrent légitimement leurs données de santé comme particulièrement sensibles et redoutent, pour 78%, qu’elles soient utilisées à des fins commerciales ou qu’elles fassent l’objet de piratage.
Les Français et Mon espace santé
82% des Français déclarent connaître Mon espace santé, 50% l’avoir déjà utilisé et 35% déclarent avoir activé leur profil Mon espace santé. C’est un chiffre particulièrement élevé au regard du nombre d’activation de comptes.
Les Français réagissent positivement à la promesse de Mon Espace Santé. En effet, ils sont 93% à estimer avoir un droit d’accès à tous les documents qui sont émis sur eux en matière de santé et 75% d’entre eux font confiance à Mon espace santé concernant la sécurité de leurs données. En outre, plus de la moitié des non-utilisateurs de Mon espace santé envisagerait y avoir recours si leur médecin le leur recommandait.
Partir ou rester ? Le vacillement de l'engagement des médecins envers le service public hospitalier. Espace de Réflexion Ethique Bourgogne-Franche-Comté, février 2024
A l’heure où la lumière est portée sur les nombreux départs de soignants, conséquence entre autre de la crise morale que traverse l’hôpital public, l’Espace de Réflexion Ethique Bourgogne-Franche-Comté a choisi de s'intéresser aux fondements de l'engagement des médecins envers le service public hospitalier.
Pourquoi ces médecins se sont-ils engagés au sein de l’hôpital public ? Quelles sont les valeurs du service public centrales à leur engagement et comment se manifestent-elles dans leur exercice ?
Autant de questions que nous tenterons d'éclairer.
Bien vivre et vieillir dans l'autonomie à domicile - Les conditions pour permettre aux personnes âgées, vulnérables ou non, de bénéficier de réponses adaptées à leurs besoins et aspirations. Haut Conseil de la Famille, de l'Enfance et de l'Âge, février 2024
Le Conseil de l'âge a adopté, le 20 février 2024, un rapport sur les conditions à réunir pour permettre aux personnes âgées de bénéficier de réponses adaptées à leurs besoins et à leurs aspirations.
Les perspectives démographiques et l'affichage d'une politique centrée sur le domicile appellent en effet une analyse, à la fois globale et très approfondie, des modalités et des moyens avec lesquels les réponses sont apportées aujourd'hui, aux personnes âgées dans leur ensemble, et parmi elles, à celles concernées par des fragilités et/ou vulnérabilités.
Ce rapport du Conseil de l'âge établit les conditions de nature à leur garantir des réponses adaptées et analyse dans quelle mesure elles sont réunies aujourd'hui. Il propose des orientations et adaptations pour qu'elles le deviennent, le cas échéant, effectivement.
Isolement et contention en psychiatrie en 2022 : un panorama inédit de la population concernée et des disparités d'usage entre établissements. Irdes, Questions d'économie de la santé, n° 286, février 2024
L'isolement et la contention en psychiatrie constituent des pratiques de dernier recours destinées à répondre à des situations de crise et ne devant être mises en œuvre qu'à titre exceptionnel, en accord avec les recommandations de bonnes pratiques. En France, la réduction de leur usage, inscrite à l'agenda politique international, figure parmi les objectifs de la Feuille de route ministérielle santé mentale et psychiatrie lancée en 2018 et s'appuie sur un nouveau cadre législatif à visée dissuasive. Dans ce contexte, cette étude fournit des données récentes sur le recours aux mesures d'isolement et de contention mécanique en psychiatrie à l'échelle nationale, et propose un panorama inédit de la population concernée et des variations du recours à ces mesures entre établissements de santé, en amont d'une deuxième étude qui visera à en caractériser les déterminants.
En 2022, 76 000 personnes ont été hospitalisées sans leur consentement à temps plein en psychiatrie : 37 % sont concernées par un recours à l'isolement, soit 28 000 personnes, et 11 % par un recours à la contention mécanique, soit 8 000 personnes. L'emploi de ces mesures varie de façon marquée entre les établissements, certains d'entre eux n'en faisant aucun usage. L'ampleur des variations suggère qu'elles ne peuvent être justifiées par des différences de besoins des populations prises en charge et soulève des interrogations en lien avec les enjeux éthiques et juridiques associés à l'usage de l'isolement et de la contention.
Des éclairages qualitatifs permettent de repérer l'existence de savoirs, de pratiques et de représentations, portés par une organisation du travail, une politique de ressources humaines et l'affirmation de valeurs, favorisant un moindre usage des pratiques coercitives en psychiatrie. Des politiques publiques plus ambitieuses, soutenant les équipes soignantes dans la limitation de l'usage des mesures d'isolement et de contention en psychiatrie, demeurent à penser pour atteindre tous les établissements.
L’épidémie de COVID-19 - 2020-2022, bilan de trois années en Île-de-France. ORS-IDF, décembre 2023
Après trois années de surveillance intensive de l’épidémie de COVID-19, l’heure est au bilan. Cette crise, qui a durement frappé l’Île-de-France, a donné lieu à des mesures inédites. Après une succession de vagues épidémiques plus ou moins meurtrières, quel bilan peut-on tirer en termes de conséquences ? Quels ont été les territoires les plus touchés en Île-de-France ? Quels ont été les déterminants pour l’hospitalisation, la réanimation et enfin quelles ont été les populations les plus vulnérables à la COVID‑19 ?
Mobilisant toutes les données disponibles pour décrire une chronologie de l’épidémie de COVID‑19 en France et en Île-de-France (hospitalisations, mortalité, vaccination, dépistage), cette étude emploie également des outils d’analyse spatio-temporelle et des modèles statistiques afin d’aller plus finement dans l’analyse des déterminants géographiques et individuels, qui sont facteurs de risque de formes graves du COVID-19.
Institut national du cancer - Rapport d'activité 2022 - Au cœur d'une année d'actions contre les cancers. Institut national du cancer, juillet 2023 (rendu public en février 2024)
2022 marque la deuxième année du déploiement de la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. 237 actions viennent décliner, de façon opérationnelle, les ambitions de la stratégie décennale 2021-2030. Sur ces 237 actions, 120 sont déjà lancées. Elles s'articulent autour de quatre axes prioritaires :
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améliorer la prévention,
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limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie,
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lutter contre les cancers de mauvais pronostic,
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s'assurer que les progrès bénéficient à tous.
Bilan 2023 & programme de travail 2024. Health Data Hub, février 2024
Pour permettre le plein potentiel d’exploitation du patrimoine collectif des données de santé, le Health Data Hub aura pour ambition majeure, en 2024, de matérialiser de manière concrète, et pour la première fois, les ponts entre les différentes structures qui participent à la construction de cet édifice national. Il le fera tout autant au niveau local, national ou encore européen.
Si l’initiative de bâtir un édifice national permettant la réutilisation des données a débuté il y a 20 ans, le processus s’est accéléré avec l’arrivée du Health Data Hub et la contribution de l’ensemble des acteurs de l’écosystème. 2024 constitue une année décisive pour l’éclosion du dispositif à son plein potentiel. Ainsi, le Health Data Hub propose son programme de travail autour de 4 chantiers majeurs :
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Faire aboutir les travaux en lien avec les procédures d’accès dans le but de réduire les délais d’accès
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Accélérer la production, la mutualisation et l’articulation entre les sources de données (entrepôts de données de santé : hospitaliers, de ville)
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Renforcer la dynamique de réseau au niveau national comme européen
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Encourager les projets innovants, dont ceux ayant recours à l’IA générative.
Ce programme de travail 2024 vise donc à ouvrir les données et permettre un potentiel d'exploitation inégalé, avec l’aboutissement de certaines actions initiées depuis plus d’un an et qui vont se concrétiser cette année.
Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable. Insee, Informations Rapides, n° 47, février 2024
Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié privé est quasi stable (-0,1 %) et l’emploi public augmente de 0,4 %
Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable (0,0 %, soit +11 900 emplois) après une hausse de 0,2 % (soit +60 800 emplois) au trimestre précédent.
Il dépasse de 0,6 % son niveau d’un an auparavant (soit +150 000 emplois) et de 5,0 % son niveau d’avant la crise sanitaire (fin 2019), soit près de 1,3 million d’emplois supplémentaires, dont un tiers en contrats d’alternance.
L’emploi salarié privé est quasi stable : -0,1 % (soit -12 600 emplois) après +0,2 % (soit +51 500 emplois) au troisième trimestre 2023. Il se situe ainsi 0,4 % au-dessus de son niveau de fin 2022 (soit +91 200 emplois) et 5,9 % au-dessus de celui de fin 2019 (soit +1,2 million d’emplois).
L’emploi salarié dans la fonction publique augmente de nouveau : +0,4 % (soit +24 500 emplois) après +0,2 % (soit +9 300 emplois). Il dépasse de 1,0 % son niveau d’un an auparavant (soit +58 700 emplois) et de 1,8 % son niveau d’avant-crise (soit +104 400 emplois).
Les contrats aidés en 2022 - Des entrées en nette baisse. Dares, Dares Résultats, n° 14, février 2024
En 2022, les entrées en contrat aidé diminuent de 31%. Cette baisse fait suite à une forte hausse en 2021 liée à la remobilisation de ces contrats, notamment à destination des jeunes, pour lutter contre les difficultés d’insertion à la suite de la crise sanitaire. Cependant, les entrées en contrat aidé restent supérieures à celles de 2019 et 2020, en raison d’un niveau encore élevé dans le secteur marchand. Les entrées dans ce secteur sont moins nombreuses toutefois durant la seconde moitié de l’année 2022.
La baisse des entrées en contrat aidé est plus marquée pour les jeunes (-40 %), même si ceux-ci restent, en 2022, les principaux bénéficiaires de ces dispositifs.
Les contrats aidés du secteur marchand prennent davantage la forme de contrats à durée indéterminée (CDI) que dans le non-marchand et sont plus souvent à temps complet. Leurs titulaires sont globalement moins éloignés de l’emploi : en particulier, ils sont moins fréquemment reconnus handicapés et habitent également moins souvent dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ou dans une zone de revitalisation rurale (ZRR).
29 métiers en particulière évolution ou en émergence pour 2024. France compétences, février 2024
Le 20 décembre 2023, sur avis de son Comité scientifique, la Commission de la certification professionnelle a établi une liste de 29 métiers considérés comme en particulière évolution ou émergence. Ces travaux ont permis d’identifier des métiers dont les compétences ont fait l’objet d’une évolution ou rupture profonde, de telle sorte qu’une offre de certifications nécessite d’être rapidement rendue accessible pour contribuer à leur exercice.
En plus de répondre aux enjeux actuels de transition écologique, l’ensemble des métiers de la liste 2024 répond à la fois aux grandes orientations nationales et au Plan d’investissement France 2030 (notamment en lien avec la décarbonation de l’industrie, les véhicules électriques et hybrides, le nucléaire, une alimentation saine, durable et traçable, les biomédicaments et dispositifs médicaux de demain et la production de contenus culturels et créatifs).
Le temps des mobilités et des reconversions professionnelles - Que nous enseignent les travaux du Céreq ? Céreq Essentiels, n° 5, février 2024
Une dynamique nouvelle des mobilités et des reconversions professionnelles est aujourd’hui à l’œuvre. Les besoins du marché du travail, notamment sous l’effet des transitions écologique et numérique, en sont le premier moteur. Les aspirations des salariés - à de meilleures conditions d’emploi et de travail, à un équilibre plus harmonieux vie professionnelle/vie personnelle ou à davantage de sens du travail - en constituent le second.
Mais comment se concrétisent ces mobilités et ces reconversions ? La réalité des choix qui s’offrent aux salariés répond-elle à leurs aspirations ? Quel rôle jouent les pratiques de recrutement et de gestion des entreprises ? Quel soutien apporte la politique publique ? L’ouvrage avance un ensemble de données issues des grandes enquêtes du Céreq et en propose des analyses. Il identifie les inégalités d’opportunité et de destin sur un marché du travail en pleine transformation.
Répondre aux besoins en compétences à l’heure de la transition écologique : représentations et réalités. Céreq Etudes, n° 54, février 2024
Cette recherche intitulée « Répondre aux besoins en compétences à l’heure de la transition écologique : représentations et réalités » (Projet C>Terre) constitue une réponse à l’appel à projets « La formation des personnes en recherche d’emploi » lancé par le comité scientifique de l’évaluation du Plan d’Investissement dans les Compétences.
Cette recherche de nature essentiellement inductive a mobilisé différentes méthodologies. L’approche statistique repose sur la base des données produites par le Céreq via ses grandes enquêtes : l’enquête Génération portant sur les jeunes sortants du système éducatif à tous les niveaux de formation une année donnée, et DEFIS (dispositif d’enquête sur les formations et les itinéraires des salariés), une enquête couplée qui a interrogé tous les ans entre 2014 et 2019, les salariés présents en entreprise en décembre 2013 et leurs employeurs à cette date. L’analyse de l’action publique auprès des acteurs de branche a porté sur les secteurs du BTP, du commerce et de l’économie sociale et solidaire.
Par la suite, six monographies d’entreprises de ces mêmes secteurs ont été documentées à partir d’un corpus d’une cinquantaine d’entretiens et d’observations des situations de travail.