RETOUR SUR LA JOURNEE REGIONALE DU 2 DECEMBRE 2016 : L'HOPITAL MAGNETIQUE OU L'ATTRACTIVITE DE L'HOPITAL PUBLIC
Cette journée s'est déroulée le 2 décembre 2016 à LORIENT. Elle a rassemblé une centaine de personnes autour de la notion d’Hôpital magnétique, qui a vu le jour outre Atlantique. À l’origine, il s’agissait de réfléchir aux moyens qu’une structure hospitalière pouvait consacrer à la stabilisation des équipes soignantes, afin de garantir une prise en charge de bonne qualité aux patients. Aujourd’hui, c’est devenu un label et les structures qui s’y soumettent reçoivent des visites d’experts ressemblant fortement à celles des experts visiteurs de la Haute Autorité de santé. Matthieu Sibé, maître de conférences en sciences de gestion à l’université de Bordeaux, après avoir défini les notions nouvelles, a envisagé les pistes de déclinaison possible des principes du “Magnet Hospital” dans l’hôpital public. Cela consiste à développer des politiques de management pour résoudre les questions liées à la satisfaction au travail, condition sine qua non de la qualité du service rendu. La table ronde du matin montrait trois modes d’application de ces principes. Le CHU de Liège s’est saisi de ces modes d’organisation pour répondre à des difficultés de recrutement très importantes d’infirmiers, car les cohortes d’étudiants étaient pour partie constituées de Français quittant la Belgique, une fois diplômés, réduisant le flux de recrutement. Au CHU de Lausanne, c’est la prospective autour du métier de soignant, face à un public toujours plus âgé, qui a guidé les réorganisations RH. Pour l’AP-HP, l’attractivité est en partie garantie si l’on se penche sur le milieu du travail et l’amélioration des organisations en incluant les équipes dans la démarche. Ces points de vue ont permis d’apprécier, au-delà des différences culturelles entre les modèles, les pistes empruntables. L’après-midi a porté sur les ressources rares à l’hôpital en présentant la situation du personnel médical et celle des masseurs kinésithérapeutes. Le CH de Valenciennes a présenté un projet social à destination des praticiens dessinant une politique d’accueil et une gestion transparente des carrières. De son côté, la directrice des affaires médicales du CH de Fougères a montré comment se déploie une politique de postes partagés entre CHU et CH de proximité. Elle permet de maintenir le lien avec la recherche et la pratique d’unité de soins. Une pédiatre est venue en témoigner. En fin d’après-midi, tous les partenaires – en plus de l’ANFH – qui ont construit le dispositif de fidélisation des masseurs-kinésithérapeutes étaient représentés : l’Institut de formation de Brest parmi les deux qui sont parties prenantes, le Conseil régional et l’ARS. Une bénéficiaire 2013-2016, nouvellement diplômée, est venue témoigner de l’intérêt du dispositif.